Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la carie est la troisième maladie chronique la plus fréquente et touche à la fois les enfants et les adultes. Cary d’origine bactérienne détruit les différents tissus de la dent, couche après couche. D’abord l’émail, puis la dentine pour enfin toucher la pulpe ! Une fois que c’est la douleur… et de nombreux dentistes choisissent de dévitaliser la dent pour soulager le patient et éviter l’infection ou d’autres abcès…
Plan de l'article
La dévitalisation est-elle systématique ?
Trop de chirurgiens dentaires dévitalisent presque systématiquement les dents de leurs patients dès qu’une carie est tout simplement trop proche du nerf. D’autres, beaucoup plus rares, admettent que le nerf de la dent est un capital de santé de leur patient et feront d’autres choix.
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Certains dentistes (malheureusement, impossible d’obtenir les statistiques officielles) signalent qu’une dent dévitalisée sur deux serait finalement extraite au cours de la vie du patient, ce qui pourrait cascade des infections et/ou des fractures dentaires. Si nous considérons les risques associée à la dévitalisation d’une dent qui pourrait être maintenue en vie, on peut se demander pourquoi tant de dentistes continuent de dévitaliser systématiquement les dents dans certains cas, alors qu’il existe actuellement des produits efficaces comme « Biodentin » qui les maintiennent en vie dans de nombreux cas ?
Pourquoi la dévitalisation est-elle si fréquente ?
Le business ? Il convient de noter que les procédures de base sont souvent effectuées à perte par les dentistes, en raison du coût très élevé de fonctionnement d’un cabinet dentaire. En plus de surcoincer certains actes (comme les prothèses dentaires, par exemple), certains praticiens peuvent aussi être poussés à abuser de la dévitalisation. En effet, une dent dévitalisée s’affaiblira plus rapidement et devra souvent être couronnée pour éviter une fracture possible…
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Après post-opératoire douloureux ? En essayant de garder une dent en vie, sans la dévitaliser, on s’expose inévitablement à une éventuelle récidive douloureuse, la dent étant « endommagée » et en cours de guérison. Choisir ne pas dévitaliser une dent signifie prendre le temps d’en parler avec le patient et accepter un retour d’urgence du patient.
La dévitalisation : un danger ?
Tout d’abord, sachez que cet acte n’est pas fait à la légère au point que certains dentistes sont des spécialistes dans cet acte (endodontie). Dans le cas où la dévitalisation est inévitable, faites-le plutôt par un spécialiste endodontiste !
Même si une dent dévitalisée ne présente pas de danger pour le patient lorsque la dévitalisation a été réalisée avec succès (c.-à-d. : sous digue, irrigation suffisante, remplissage scellé, etc.), cet acte peut devenir un risque lorsque la dévitalisation est effectuée rapidement, avec très souvent des infections à la pointe de la racine. Ces infections peuvent être importantes et créer des symptômes qui provoqueront la visite du patient ou, dans d’autres cas, être petites et indolores pour passer inaperçues. Ces infections postopératoires chez les sujets sains sont constamment contrôlées par leur immunité. Si le patient a une diminution de l’immunité, s’il est immuno-déprimé ou portant une valve cardiaque par exemple, cela peut avoir des conséquences beaucoup plus graves, par exemple :
- La colonisation des tissus mous par des bactéries présentes dans l’os provoquant le « gonflement » du visage du patient et peut entraîner une hospitalisation.
- Pour les porteurs de prothèses de la hanche, des valves/prothèses cardiaques ou toute autre prothèse interne, ces bactéries peuvent attacher à ces prothèses, nous parlons d’infections focales, loin du foyer infectieux. Les dommages dans ces cas sont encore plus graves.
Quand dévitaliser ?
La dévitalisation doit être considérée comme un geste rare, à réserver à des cas cliniques spécifiques (dent nécrotique,…). Il ne doit pas être systématique et ne doit pas être considéré comme un geste sans conséquence car il peut gravement nuire à la santé du patient.
Chaque patient doit être conscient des conséquences possibles, être maître des soins prodigués dans la bouche et accepter de retourner chez son dentiste si la douleur revient.
Les chirurgiens dentaires, pour ceux qui le pratiquent à leur tour, devraient peut-être revoir leur modèle d’affaires… et rester critiques.
Un dentiste ne doit pas entreprendre de traitement sans avoir à parler au patient au préalable et en expliquer les causes et les conséquences (nous ne sommes plus à l’âge du paternalisme médical). Il doit avoir le consentement du patient et lui demander de signer son plan de traitement. Dans tous les cas, faites le choix d’un bon dentiste, en qui vous avez confiance, posez des questions, obtenez des réponses claires, étudiez les alternatives possibles avec lui, ne laissez pas vos dents précieuses être dévitalisées sans rien dire, et dans le cas final plutôt consulter un endodontiste !
J’insiste également sur le fait qu’il y a d’excellents professionnels qui vous conseilleront et feront les bons choix avec vous. Consultez votre dentiste au moins une fois par an, il est préférable de prévenir que guérir !
Une source : https://dr-lescuyer-francois.chirurgiens-dentistes.fr
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