Accueil Maladie Vaccins contre le choléra : quels sont-ils et comment fonctionnent-ils ?

Vaccins contre le choléra : quels sont-ils et comment fonctionnent-ils ?

Vaccins contre le choléra : types, efficacité et perspectives actuelles

Les campagnes de lutte contre le choléra s’appuient désormais largement sur les vaccins anticholériques oraux (VCO). Trois produits dominent le paysage mondial : Dukoral, Euvichol et Euvichol-S. Chacun utilise des bactéries inactivées de Vibrio cholerae, parfois enrichies d’une fraction de toxine cholérique, et s’administre par voie orale. Cette approche logistique simplifiée fait toute la différence, surtout lors d’interventions d’urgence dans les régions frappées par des épidémies.

En pratique, Dukoral reste la référence pour les voyageurs en partance vers des zones à risque élevé. Ce vaccin cible le sérogroupe O1 et requiert deux administrations à quelques semaines d’intervalle. De leur côté, Euvichol et Euvichol-S (la version optimisée, validée par l’OMS en 2024) protègent contre O1 et O139. Ces deux vaccins jouent un rôle clé dans le stock mondial de VCO orchestré par l’OMS : ils sont déployés rapidement dès qu’une flambée menace une population en Afrique ou en Asie.

A lire aussi : Qui paye hôpital psychiatrique ?

Que sait-on de leur efficacité ? Les données de terrain et les essais cliniques convergent : la vaccination offre une protection comprise entre 60 et 85 % dans les six mois suivant l’administration. Ensuite, la couverture s’amenuise, tombant progressivement sur deux à trois ans. Ce constat est d’autant plus marqué chez les jeunes enfants, qui bénéficient d’une immunité plus fragile que les adultes. Dans les faits, les campagnes de vaccination de masse ciblent donc en priorité les groupes les plus vulnérables et le personnel de santé exposé en contexte épidémique.

Autre option, plus récente : Vaxchora, vaccin vivant atténué, désormais accessible en France. Son administration en dose unique simplifie la prophylaxie pour les voyageurs ou les professionnels susceptibles de croiser la route du sérogroupe O1. Mais un vaccin, aussi performant soit-il, ne remplace jamais l’hygiène ni l’assainissement. L’OMS insiste sur la nécessité d’allier vaccination réactive, surveillance locale et mesures sanitaires pour freiner la propagation du choléra, surtout là où infrastructures et ressources font défaut.

A découvrir également : Les nombreux avantages de l'activité physique pour préserver sa santé

À chaque nouveau foyer, la course contre la montre reprend. Entre stocks mondiaux, stratégies ciblées et adaptation constante, la lutte contre le choléra ne tolère ni relâchement ni demi-mesure. Les vaccins avancent, la vigilance aussi. Qui sait si, demain, un nouveau candidat ne viendra pas bouleverser la donne ?

ARTICLES LIÉS