Chaque année, la cigarette taille des brèches dans la santé publique, laissant derrière elle des chiffres qui donnent le vertige. Le tabac ne se contente pas de noircir les poumons : il installe durablement des maladies qui bouleversent des vies et pèsent lourdement sur la société. La réalité, c’est que l’addiction au tabac s’accroche et que ses conséquences ne se limitent pas à quelques statistiques froides. Voici un tour d’horizon des principales maladies associées à la cigarette.
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Les infections aux gencives
Chez les fumeurs, les infections aux gencives font rarement dans la demi-mesure. Un simple brossage ne suffit plus à contrer les dégâts quand la fumée, jour après jour, fragilise les tissus buccaux. Un fait troublant : chez ceux qui consomment du tabac, les premiers signes d’inflammation restent souvent invisibles. Le tabac anesthésie les alertes du corps, repoussant le moment où la douleur se fait sentir, laissant l’infection s’enraciner et progresser à bas bruit jusqu’à des stades avancés. Ce risque, bien particulier, s’inscrit parmi les contextes typiques de maladie de fumeur.
Le cancer de la gorge
Au panthéon des conséquences du tabac, le cancer de la gorge se taille une place redoutable. La fumée entraîne, à chaque bouffée, son lot de substances nocives qui attaquent les muqueuses. Cette exposition constante trouble la mécanique cellulaire et, au fil du temps, peut provoquer la naissance de cellules anormales, synonymes de tumeur. Le risque chez les fumeurs grimpe en flèche, jusqu’à cinq fois supérieur à celui d’un non-fumeur. Rares sont ceux qui s’attendent à un tel verdict, la maladie s’installant sans tapage, jusqu’à ce que le diagnostic tombe.
Le cancer du poumon
Impossible d’aborder les ravages du tabac sans mentionner le cancer du poumon. Il en est l’illustration la plus tragique. Mettre fin à la cigarette, c’est parfois interrompre une trajectoire déjà risquée ; mais le danger dépasse largement le cercle des consommateurs directs. L’entourage subit lui aussi la fumée, sans le vouloir, et peut en ressentir les effets à terme : conjoints, enfants, collègues, nul n’est à l’abri. Adopter des réflexes d’évitement, sortir d’une pièce enfumée, demander qu’une cigarette soit éteinte, n’a rien d’un caprice : c’est une barrière, parfois ténue, contre des conséquences insoupçonnées.
Ces exemples rappellent, loin de tout discours moralisateur, que chaque cigarette façonne une réalité plus dure, bien au-delà du seul geste. À force d’accumulations, le tabac inscrit sa marque sur les corps et sur le quotidien, multipliant les alertes silencieuses. Reste à savoir combien de fois encore la société tolérera cette part de hasard et de perte, tant que la cigarette circule librement.